Au Muséum d’Histoire Naturelle de Chambéry

J’ai pris beaucoup de retard dans la rédaction des articles de mon blog… Je vais m’atteler à sa mise à jour… 🙂

Cet été, le Muséum d’Histoire Naturelle de Chambéry m’a ouvert ses portes !

Et quel voyage tout près de chez soi 🙂 !

Après une première visite au Muséum pour découvrir les riches collections de minéraux, d’insectes, de coquillages et d’animaux (plus de 400 000 espèces !), je me suis empressée de retourner admirer et surtout croquer différents spécimens dont le Batocera Wallacei (il doit son nom au naturaliste Alfred Russel Wallace) de Nouvelle Guinée et quelques coléoptères entre autres !

Me voilà perdue durant des heures dans les espaces regorgeants de trésors anciens ! Et mon carnet de petites curiosités s’étoffant à chaque visite. Auparavant, je n’avais jamais eu autant d’attirance pour les insectes (c’était plutôt le contraire !). Aujourd’hui, grâce au dessin, je me penche avec un vif intérêt sur ces petites bêtes !

En parallèle, ma collection de croquis s’enrichie avec un travail en atelier sur quelques espèces d’oiseaux 🙂 présentées au Muséum : la Sturnelle Australe, le quetzal resplendissant, le martin-pêcheur d’Europe et d’Amérique du Sud.

Je vous invite vraiment à pousser les portes du Muséum d’Histoire Naturelle de Chambéry pour découvrir son histoire et toutes les espèces collectionnées depuis des années par de grands passionnés.

Portrait de Femme de la tribu des Hopis

16 Mars 2020 – début du confinement – j’ai découvert ce très beau texte ou plutôt un message de White Eagle, chef indien de la tribu des Hopis d’Amérique du Nord. Un écrit dans lequel je me suis retrouvée, exprimant une perception du temps bien différente de la nôtre en tant qu’Européen(ne) et qui a inspiré ce portrait d’une jeune fille coiffée de « macarons ».

DSC_0204

«Ce que l’humanité traverse en ce moment peut être considéré comme un portail et un trou noir. La décision de tomber dans le trou noir ou de passer par le portail dépend de vous. S’ils se repentent du problème et consomment les informations 24 heures sur 24, avec peu d’énergie, nerveux tout le temps, avec pessimisme, ils tomberont dans le trou. Mais si vous saisissez cette occasion pour vous regarder, repenser la vie et la mort, prendre soin de vous et des autres, vous traverserez le portail. Prenez soin de votre maison, prenez soin de votre corps. Connectez-vous avec le corps central de votre maison spirituelle. Connectez-vous à l’égrégore de votre foyer spirituel. Corps, maison, corps moyen, maison spirituelle, tout cela est synonyme, c’est-à-dire la même chose. Lorsque vous en prenez soin, vous vous occupez de tout le reste. Ne perdez pas la dimension spirituelle de cette crise, ayez l’aspect de l’aigle, qui d’en haut, voit le tout, voit plus largement. Il y a une demande sociale dans cette crise, mais il y a aussi une demande spirituelle. Les deux vont de pair. Sans la dimension sociale, nous tombons dans le fanatisme. Mais sans la dimension spirituelle, nous tombons dans le pessimisme et le manque de sens. Vous étiez prêt à traverser cette crise. Prenez votre boîte à outils et utilisez tous les outils à votre disposition. Apprenez-en davantage sur la résistance des peuples autochtones et africains : nous avons toujours été et continuons d’être exterminés. Mais nous n’avons toujours pas cessé de chanter, de danser, d’allumer un feu et de nous amuser. Ne vous sentez pas coupable d’être heureux pendant cette période difficile. Vous n’aidez pas du tout en étant triste et sans énergie. Cela aide si de bonnes choses émanent de l’Univers maintenant. C’est par la joie que l’on résiste. De plus, lorsque la tempête passera, vous serez très important dans la reconstruction de ce nouveau monde. Vous devez être bien et fort. Et, pour cela, il n’y a pas d’autre moyen que de maintenir une vibration belle, heureuse et lumineuse. Cela n’a rien à voir avec l’aliénation. Il s’agit d’une stratégie de résistance. Dans le chamanisme, il existe un rite de passage appelé la quête de la vision. Vous passez quelques jours seul dans la forêt, sans eau, sans nourriture, sans protection. Lorsque vous passez par ce portail, vous obtenez une nouvelle vision du monde, car vous avez affronté vos peurs, vos difficultés… C’est ce qu’on vous demande. Laissez-les profiter de ce temps pour effectuer leurs rituels de recherche de vision. Quel monde voulez-vous vous construire ? Pour l’instant, voici ce que vous pouvez faire : la sérénité dans la tempête. Établissez une routine pour rencontrer le sacré tous les jours. De bonnes choses émanent, ce que vous émanez maintenant est la chose la plus importante. Et chantez, dansez, résistez par l’art, la joie et l’amour. »

photo_1

Technique mixte : collage, crayons, aquarelle, acrylique sur papier Fabriano

Dessins d’atelier lors d’un printemps confiné

Un printemps 2020 inédit… Tous confinés chez soi…

Un quotidien si bouleversé dans lequel certains ont vu leur vie ralentir, trop ralentir, obligé de revenir à l’essentiel et d’autres à voir leurs journées s’accélérer, sans répit…

Un quotidien improbable qui nous a donné un élément qui nous manque souvent aujourd’hui : le temps.

Alors pourquoi ne pas en profiter ! Malgré la limite donnée par les murs de nos habitations, de nos clôtures de jardin… ce fut une occasion bénéfique pour penser à soi, donner parfois plus de sens à son quotidien, réfléchir, apprécier le silence, (ré)écouter les sons et cris d’oiseaux, redécouvrir ce qui nous entoure, prendre le temps pour réaliser et/ou créer sans deadline ou sans rester accroché à un planning.

J’ai donc pris ce temps précieux pour m’évader depuis chez moi, par l’esprit et grâce au dessin, en réalisant une série animalière, une ribambelle d’animaux rencontrée lors des voyages (d’après photos et mes carnets) : des volants, des grimpants, des rampants… Un régal de revoyager à travers les souvenirs indélébiles et ancrés sur papier en attendant une possible escapade plus réelle et lointaine.

Le premier de la série : le « Motmot à tête bleue » d’Equateur / Technique : aquarelle, encre et crayons.

Motmot bleuDSC_0230

Suivi de l’iguane des Îles Galapagos et celui de Colombie, que j’ai adoré observer pendant des heures / Technique : aquarelle, encre, collage, linogravure et crayons sur papier 100 % coton.

DSC_0224

DSC_0211

DSC_0239

Toucan de Colombie et la tortue de mer rencontrée lors d’une plongée aux Galapagos. Technique : aquarelle, encre de chine et crayons sur papier 100 % coton.

DSC_0220

DSC_0241

Et puis vint un déconfinement tout en douceur pour ma part… marqué par la joyeuse rencontre d’une salamandre lors d’une ballade à deux pas de chez moi, dans un endroit appelé le « Bout du monde » tout près de Chambéry.

DSC_0251

Technique : aquarelle, encre de chine sur papier 100 % coton.

 

 

 

Les frailejones du páramo d’Ocetá à Mongui – Région de Boyaca – Colombie

En ce moment, je retourne dans mon addiction pour le dessin à l’encre de chine. Travailler le noir et blanc avec une encre profondément noire, jongler entre les épaisseurs de pinceaux « petit gris » ou de feutres, me plonge dans une forme de méditation.

Je garde un très beau souvenir d’une ballade dans le páramo d’Ocetá – découvert grâce à une amie colombienne – un petit joyau naturel (apparemment un des plus beaux de Colombie), hors des sentiers battus.

Qu’est-ce que le páramo ?

Le páramo est un biotope (un lieu de vie propice au développement de certaines espèces) très très souvent humide…. qui est le royaume des lichens et qui favorise une vaste variété de graminacées, de frailejones.

Encre de chine / Format 20 cm x 20 cm

Les plateaux et flancs de montagne sont tapissés d’une multitude de « frailejones » (ou espeletia). « Frailejones » est une plante emblématique qui rend le paysage colombien magique et unique. Une plante, endémique des Andes, ressemblant à un palmier raccourci coiffé de feuilles de velours de teinte vert-gris.

Et comme tout páramo qui se respecte, celui-ci nous a également gratifié d’un peu de pluie pour bien faire comprendre pourquoi c’est une prairie humide…

Mais c’est un site d’une beauté incroyable offrant une végétation riche hors du commun, vierge de toute pollution humaine et qui nous emmène dans un voyage hors du temps.

Portrait de femme – Tribu Red Dzao

En travail d’atelier, je continue à m’évader du côté du continent asiatique (je crois qu’il m’appelle d’ailleurs 🙂 !) et à m’exercer sur le portrait de femme, de la tribu Red Dzao du village de Ta Phin à Sa Pa, au Nord-Ouest du Vietnam.

Le village de Ta Phin est habité par des membres de la tribu des Red Dzao, aux tenues traditionnelles majoritairement rouges, brodés de pièces métalliques, de perles, de pompons. Les femmes Dzao portent un foulard ou une imposante coiffe rouge ornée de vieilles pièces d’argent, de grelots. Certaines se rasent les sourcils ainsi que leurs cheveux sur leurs tempes de manière à ce que rien ne dépassent de leur coiffure.

Bien plus qu’un accessoire esthétique, la coiffe permet d’identifier rapidement l’ethnie et révèle sa richesse. Plus elle est grande, plus sa fortune est importante.

J’aime depuis toujours apporter de la matière dans mes réalisations, composer avec différents papiers texturés, en rajoutant même des chutes ou des tests manqués d’impression d’anciennes gravures sur métal, faites il y a quelques années.

Technique mixte : acrylique, aquarelle, pierre noire, collage, papier kraft à motif, papier pour gravure Fabriano.

 

Voyage imaginaire

Voyager, c’est se déplacer d’un point à un autre, dans l’espace et dans le temps, de découvrir un autre lieu, d’aller à la rencontre des autres et de faire un retour sur soi-même, de connaître une autre culture, de sortir de ses habitudes, de mettre enfin des images sur ce que l’on pouvait imaginer….

13723892_10208843985949954_447661978292195064_o

En attendant de remettre mon sac à dos sur le dos pour un prochain périple vers une nouvelle destination…je me laisse porter, en travail d’atelier, dans un voyage imaginaire au nord-est du Vietnam… dans une ambiance douce et poétique…

« Il faut essayer des voyages, ça dérouille » ! Eugène Boudin (Journal – 1885)

Pêcheur-Vietnam_resized

Aquarelle sur papier 300 gr / Format 21 x 27 cm

Barques-Vietnam_resized

Aquarelle sur papier 300 gr / Format 26 x 26 cm

 

Inspirations Indiennes

Première série d’illustrations faites en travail d’atelier suite à ma première rencontre avec le Rajasthan, au nord de l’Inde.

L’Inde nous bouscule, l’Inde est un pays déconcertant. Un pays plein de contrastes où la magie des palais et de ses richesses artisanales et les tragiques situations de pauvreté se côtoient. C’est aussi un pays fascinant et qui m’inspire…

Aquarelle et technique mixte sur papier aquarelle et toile.

Contraste fort du noir et du blanc

Depuis quelques semaines, j’ai laissé ma boîte d’aquarelle au repos pour me plonger dans un travail en noir et blanc, à l’encre de chine.

Je m’exerce au travail des contrastes forts entre le noir et blanc, en m’inspirant de mes carnets et de mes photos réalisées lors de voyage comme la passiflore, prise lors d’un itinéraire à vélo, le long du canal de Nantes à Brest ; paysage de Mompox en Colombie, aux Galapagos, …

Encre_chine-NP.jpgL’exercice d’interprétation en noir et blanc demande une grande réflexion en amont et surtout une observation plus précise afin de pouvoir déterminer les zones contrastées. Pour ma part, c’est un travail enrichissant, qui amène à sortir de sa technique habituelle  et dans lequel je prends de plus en plus de plaisir ! Tout est possible en terme d’imagination et de graphisme !

Ces dessins, tous au format 18 x 18 cm, sur la thématique du végétal, seront présentés lors d’une exposition d’atelier collective à Chambéry. Un mur sera recouvert d’une soixantaine de dessins. La diversité sera au rendez-vous !!!